Un test assez Obscure !

« Il reste encore quelque chose à faire ici ». Voyons voir ce que je peux donc trouver dans ce jeu français où a œuvré notre cher Carcass. Une intro de feu sur une musique de Sum41, nous voilà à la tête d'une bande de djeunz lycéens dans un horror teen movie à la Scream / The Faculty. Le petit reporter fouineur, le débrouillard crocheteur, la miss locale et la copine maligne sont au rendez vous pour retrouver leur pote - le sportif bourrin écervelé - qui a disparu après l'entraînement de basket.


Fatalement, on se demande comment un être doté d'une intelligence supérieure à celle d'un escargot tétraplégique peut aller jusqu'à descendre dans une cave qu'il ne connaît pas, et ce en pleine nuit dans un lieu qu'il n'a jamais fréquenté auparavant. Mais bon, il fallait bien que l'un de nos héros se fasse séquestrer pour lancer cette histoire residentevilesque. GG carcass !


Evidemment, notre reporter du lycée voit en cette disparition l'occasion rêvée de faire son scoop de l'année. Il ne se doute pas que ce sera le scoop de sa vie. Et pourtant, les premières bestioles affrontées ne semblent pas sortir du zoo, nous sommes en présence de monstroplantes / zombies très effrayants. Mais qui a libéré ces bestioles dans le lycée ? Je ne le sais pas encore ; j'enquête avec mon équipe de 2 gros malins. J'ai choisi pour le moment la combo « il n'y plus rien d'intéressant ici » / « il y a encore une serrure à crocheter » pour mener cette aventure. Les scènes se passent exclusivement en intérieur avec une caméra fixe (à la Resident Débile) pas vraiment déconcertante. Le jeu se joue exclusivement au clavier (sans souris) mais il est possible de jouer au paddle (le jeu est prévu sur tous les supports). Carcass, si tu m'écoutes, envoie moi la config pour PS2 car mon optimisation perso des touches de mon pad PS2 sur PC n'est pas top.


Pour en revenir à ma combo « objet à ramasser » / « serrure à crocheter », il s'agit en fait de la compétence spéciale de chaque personnage : tous sont doués pour quelque chose et cela facilite (TROP) la progression. Il faut bien dire que même en se forçant de chercher par soi-même, on finit par utiliser la compétence spéciale du reporter pour ne pas oublier un objet dans une pièce. Parmi les autres compétences, le sportif « court », la bonasse « tire deux coups à la fois » , la maligne « donne un indice au joueur » et le crocheteur « crochette ».


Le jeu est vraiment agréable avec son ambiance stressante dès le départ : Mathias a déjà été réveillé par mes cris de frayeur suite à l'arrivée éclair d'un monstre dans une pièce. Il faut dire que jouer avec Lolo à ses cotés et se faire attraper le bras au moment où elle sursaute n'arrange pas mes affaires puisque je suis très sensible à ce genre de frayeurs. Je dois donc dire que je suis toujours sur mes gardes dans le jeu et que je me dis constamment : « Bon là, ya un truc qui va surgir de la fenêtre donc faut pas que je me mettes à gueuler ! ». Réflexion faite, sachant que les monstres n'aiment pas la lumière (héhéhé d'où le nom Obscure), ils ne sautent pas par les fenêtres mais arrivent par des trous, des conduits... J'ai hâte de trouver un lance flammes mine de rien pour faire un Barbezombicue digne de ce nom !


L'ambiance sonore est exceptionnelle ; Carcass a dirigé d'une main de maître la chorale des morveux des Hauts de Seine pour agrémenter certains passages. Les bruits sont stressants, la musique suit toujours bien l'action. Les scènes cinématiques de bonne qualité s'enchaînent vraiment très bien avec le jeu car le moteur utilisé pour les réaliser est très voisin. Seule la qualité des énigmes et la linéarité qui en découle me déçoit pour le moment : on ne se casse pas trop la tête pour savoir où utiliser un objet car on ne nous fait pas stocker les choses pour aller les ramener à l'autre bout du manoir euh… du lycée. C'est un peu la différence avec Resident Evil où l'on amassait pas mal de choses sans trop savoir à quoi elles allaient servir : ici on trouve quelque chose et on l'utilise en général 2 ou 3 pièces plus loin. D'ailleurs, quand la distance d'utilisation d'un objet est supérieure à 3 pièces d'où on se trouve, Carcass a estimé qu'il était judicieux d'aider le joueur en mettant sur la map consultable à partir de l'inventaire un gros icône de l'objet sur la zone où il va servir. Au moins, on risque pas de tourner en rond !


Conclusion : si je devais donner une note au jeu, et bien j'en donnerais pas car je n'ai pas assez progressé dans le jeu. Mais je suis vraiment agréablement surpris car il n'y a pas de défaut majeur ; la jouabilité est au rendez vous dans une ambiance lycée américain très bien rendue, avec une super bande son et des passages qui font sursauter. Un jeu bien sympathique pour se détendre, avec une durée de vie inférieure à celle de warcraft 3. La possibilité de jouer en mode coopératif sur le même PC apporte un petit plus amusant.


Pour finir, un test sans screenshot n'étant pas un bon test, j'ai choisi quelques captures d'écran montrant tout le travail et tout le talent de notre Carcass adoré. Régalez vous !


Toute l'équipe d'Hydravision s'est reposée sur l'expérience de Carcass pour modéliser cette pièce. "J'ai passé de longs mois sur mon trône pour m'imprégner de l'ambiance et la retranscrire le plus fidèlement possible dans le jeu" déclare Carcass.





"Ya rien d'intéressant ici" semble dire notre reporter et pourtant, il se trouve dans une salle Obscure avec la top nana du lycée qui se la pète avec son s****g.



Bouuuh ! Bouuuuuuh ! J'ai peur !!! Il parait que Bonzai a eu la même vision d'horreur en se réveillant un dimanche matin dans un hôtel à proximité du futuroscope de Poitiers !